Chers Flowers Lovers, c’est peut-être la dernière fois que je vous appelle comme ça. Vous comprendrez si vous lisez cette lettre entièrement.
Cette année a été un véritable tourbillon. Tout a commencé en mars avec le lancement de ma campagne Ulule pour financer mes coffrets fleuris. Grâce à vous, ce défi a été relevé en 1 mois, et bien au-delà de mes attentes en dépassant l’objectif initial. Ce moment a été une grande fierté, mais aussi une épreuve, car mener une telle campagne (avant, pendant et après) demande une énergie énorme.
Avril a marqué un tournant différent avec mon invitation à participer à un livre réunissant 30 illustratrices florales, qui paraîtrait quelques mois plus tard, en octobre... Bien que j’aie été honorée de figurer parmi tant de talents internationaux, cette expérience m’a aussi poussée à réfléchir sur ma place dans cet univers et sur les défis que rencontrent les petites créatrices pour se démarquer et se battre face à une concurrence rude et pourvue de gros moyens de communication.
Remise(s) en question(s)
Puis est venu l’été, marqué par l’attente et le stress liés à la production et à l’expédition des coffrets. En août, après de longs mois de préparation, ils étaient enfin entre mes mains, prêts à être envoyés à tous ceux qui avaient cru en ce projet fou et ceux qui l’avaient également précommandé sur mon site internet. Ce moment aurait dû être une apogée, mais il a été entaché par une nouvelle période de fatigue et de maladies chroniques.
Décembre a culminé avec ma participation au festival des créatrices de Colombes. J’en attendais beaucoup, mais les ventes n’ont pas été à la hauteur de mes espérances (bon OK, elles étaient vraiment très hautes 🤭). Ce résultat, qui pourtant n’était pas un échec ni public ni commercial, m’a quand-même plongée dans une profonde remise en question. Depuis, je me sens épuisée et en proie à un vrai vide créatif. En résumé, j’ai le sentiment que 2024 m’a roulé dessus malgré mes grandes et positives avancées.
Dialogue entre le digital et l’analogique
C’est dans ce contexte que j’ai fait une (re)trouvaille : l’Intelligence Artificielle. En explorant cette technologie (que j’avais déjà commencé à découvrir l’an dernier pour créer des photos de mise en situation de mes affiches pour mon site), j’ai commencé à générer des images, cette fois-ci artistiques, que je qualifierais de poétiques ou oniriques (ce qui me plaît vraiment). Ces visuels, je ne les vois pas comme une fin en soi, mais comme une source d’inspiration. Dans un premier temps, je les utilise comme base pour créer des œuvres à la main, un dialogue entre le digital et l’analogique.
“Résilience” : 1er essai de peinture d’après une image que j’ai générée par IA
Cette démarche toute récente a commencé à me redonner un souffle créatif, une envie de réinventer mon univers. À terme, je réfléchis même à ouvrir un second compte Instagram dédié à des créations 100 % générées par IA, dans un style qui me ressemble, car je crois à 10000 % que savoir générer des visuels artistiques par l’IA est un art en soi. Une nouvelle forme d’art. Une nouvelle compétence. J’arrête car je peux être très très prolixe sur ce sujet 😉
Bref, ce projet est encore au stade embryonnaire, et ce n’est pas véritablement un projet dans le sens où je l’entends habituellement (avec à la clé un produit) mais il me donne un objectif, une direction vers laquelle avancer, voire une vague idée de ce que je pourrais en faire.
J’arrête les fleurs
Ce que je sais, c’est que je suis prête à tourner la page de l’aquarelle botanique. Cela faisait déjà un moment que ça me titillait, mais je n’osais pas, par peur de décevoir. Or, je ne veux pas me forcer à continuer dans cette voie. Après tout, si les personnes qui me suivent sont curieuses et ouvertes d’esprit, alors peut-être continueront-elles à m’accompagner… Et pour l’instant, c’est ce qu’elles font : “Résilience” a rencontré son succès.
Après presque deux ans à peindre des fleurs, j’aspire à quelque chose de nouveau, de plus audacieux, qui reflète davantage ce qui m’anime et m’émeut aujourd’hui, qui pourrait aussi combler/transcrire/transcender une fragilité accrue par de terribles épreuves personnelles traversées depuis deux ans.
Cette transition peut surprendre, mais elle est essentielle, sous peine d’ennui fatal. Car j’ai un inexorable besoin d’apprendre et de m’émerveiller, et l’aquarelle botanique ne m’émerveille plus vraiment. Il s’agit peut-être juste d’une pause, qui sait ? 😎
2025 sera donc une année d’exploration, de changement et, je l’espère, de renouveau. Sinon, elle ne sera pas !
Image générée par mon cerveau et mon coeur via l’Intelligence Artificielle, que je m’apprête à peindre.
Alors mes lapins, biches, faons (vous préférez que je vous appelle comment désormais ?), merci d’être là, de me soutenir dans mes hauts comme dans mes bas, et de m’accompagner dans cette nouvelle aventure, dont je ne sais encore une fois pas du tout où elle va me mener !
Je vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d’année. Je pense à tous ceux qui sont seuls, qui vivent la maladie de leurs proches, qui subissent des deuils, pour qui Noël est devenu un moment difficile.
Love,
Anna
Ravie de te retrouver par ici ! 💓
Je te souhaite le meilleur pour 2025, de t’épanouir dans les changements que tu as amorcés. Très intéressant ta façon d’envisager et d’utiliser l’IA.